lundi 30 mai 2011

Le débarquement du KIK de Normandie

Arrivée à Le Havre ou plutôt au Havre, c’est quoi cette idée de mettre un article dans le nom d’une ville ? On est accueilli par la plus grande délégation de joueurs à s’être déplacés jusqu’à la gare. Du coup (bon ça y est je suis moi-même infecté par cette expression), on renoue big time avec la tradition des deux bises (par opposition à la fameuse monobise belge).

Dès notre arrivée, il est clair que le souhait de Tom d’être accueilli dans une ville par 5 jolies filles est en bonne voie de se réaliser. On dépose nos bagages chez notre hôtesse Olga (qui n’a rien d’une européenne de l’est) qui a un chouette appart rempli à ras-bord de bande dessinées et de dvd animés allant de Myiazaki à Disney. Même la collection de Simon Richard fais pâle figure en comparaison de celle d’Olga. Mais cette collection a un prix puisqu’Olga choisi la simplicité volontaire en vivant sans frigo. Qu’importe Tommy découvre l’excellent Leffe rubis tablette, comme quoi il fallait quitter la Belgique pour finalement boire une nouvelle saveur de Leffe.

La soirée se déroule au petit théâtre Poulailler qui est à 2 minutes de marche de notre logis et qui doit son nom à son ancienne vocation d’abattoir de poulets (plutôt morbide non). Qu’importe la salle d’une quarantaine de places est très chaleureuse et tous les FRITeux qu’y nous y attendent pour faire la fête sont extrêmement sympathiques. Teg frappe d’ailleurs très fort auprès de Anne qui s’offre spontanément pour l’héberger chez elle.

La première soirée nous permet de vivre le fameux « Santé, Bonheur, Santé, Bonne Humeur » que nous avions entendu auparavant à la LIQ. Nous mettons aussi en branle un sketch qui marquera notre passage au Havre. Inspiré d’une idée d’impro ou moi et Tommy se lançons mutuellement les pires insultes sans jamais être fâchés jusqu’à ce qu’un des deux traîte l’autre de « nono » ou la bataille éclate ; on se met en devoir de créer l’impression que l’insulte « criss de nono » est la pire insulte qu’on puisse faire à un québécois. Ça donnera lieu à d’innombrables moments cocasses et poursuites entre Havrais et québécois pour régler le compte de l’insolent qui a osé traîter quelqu’un de nono.

La deuxième journée du séjour est consacré à visiter les plages du débarquement de Normandie. Personnellement c’est LA chose que je voulais le plus voir de toute la tournée. Je ne sais pas exactement ce qui m’intriguait autant à voir ce lieu historique mais les émotions ont quand même été au rendez-vous. On réalise l’ampleur du carnage qui a eu lieu sur le sable en visitant le musée du débarquement et en lisant les nombreux encarts dénombrant les taux de soldats décédés (variant entre 15 et 50% selon les régions de débarquement). On se rend également sur la plage d’Arromanche où on peut encore voir les vestiges de l’immense port flottant qui a été le principal port de ravitaillement de l’offensive alliée contre les allemands.

Finalement, nous concluons notre journée par une visite du cimetière canadien où reposent les soldats, très jeunes, qui ont perdu la vie en sol français durant la 2e guerre mondiale. Parmi eux, plusieurs québécois (qui étaient tous volontaires) dont les épitaphes auront réussi à me faire serrer la gorge à quelques reprises.

Retour au poulailler, c’est l’heure du premier de 3 matchs avec la FRIT, ce premier match est joué en format match conventionnel. La soirée se déroule très bien avec des impros comme gagner une bombe en jouant à la Belette (et non à la Belotte).

Les deux autres matchs seront joués avec des concepts différents. Pour le deuxième match, la FRIT nous invite à faire un match concept colocation de super-héros. 4 superhéros (Moi, Cathy et deux joueurs de la FRIT) sont choisis pour être des superhéros qui se font imposer un pouvoir et une faille par le public et qui vivent ensemble dans un appartement.
Il semble que « le public » qui a choisis les pouvoirs se rappelle bien d’une impro que j’ai fait lors de notre premier soir au Havre où j’ai incarné Super-Cornichon (Eh oui…) puisque j’hérite du pouvoir de me transformer à volonté en légumes verts ! Ma faille est de faire le moon walk chaque fois que quelqu’un prononce la syllabe « ver » ce qui donne lieu à 90 minutes de culbutes arrières et d’accrochages. Finalement, Léguman, Fast and Furious (Cathy qui peut se déplacer très rapidement), Marion Nettiste (Titi qui peut manipuler les gens au prix de vieillir de 100 ans) et Label Rouge (Qui peut lire dans les pensées des gens s’ils sont de dos mais qui se transforme en poule si on le prend à le faire) viendront à bout de l’armée du méchant Docteur Binocle (brillamment interprété par Tommy avec l’aide des autres joueurs). Le concept est très apprécié par tout le monde et mérite d’être importé au Québec.

Le troisième match est réservé à un concept choisi par notre équipe, et nous choisissons un concept s’apparentant aux architectes mais approprié pour jouer à une dizaine de joueurs. Nous y verrons entre autres une excellent impro sur Johnny Halliday devenu clochard et une impro sur les libellules qui vont en enfer à Bamako.

Entre-temps, nos hôtes Havrais se montrent extrêmement dévoués à nous faire visiter la normandie et à nous faire goûter les spécialités Normandes (qui se résument assez simplement à mettre de la crème sur n’importe quoi et faire de l’alcool avec des pommes). On goûte même une fondue normande qualifiée comme une spécialité mais inconnue de tous les normands. La deuxième journée de visite nous amène à Etretat où nous faisons finalement connaissances avec les fameuses plages de galets de la France et avec l’eau glacée de la Manche.

Nous escaladons également les fameuses (et magnifiques falaises) d’Etretat qui font plus de 160 mètres (selon le calcul du temps que met un caillou à toucher l’eau) de hauteur. Le retour ce fait sous haute surveillance puisque le sommet du G8 se déroule à proximité du Havre et que des flottes de 10 à 12 hélicoptères militaires nous survolent à de nombreuses reprises avec des airs de Apocalypse Now !
La troisième journée au Havre sera la première (et seule) journée de la tournée à se dérouler sous la pluie. Après avoir marcher sans manteau jusqu’à la plage, nous sommes surpris par une averse et nous mangeons sur une terrasse bien parcourue de courants d’airs où nos vêtement humides se révèlent bien inefficaces à nous garder au chaud. Ça nous permet de constater deux choses : d’abord, le pourboire au Québec c’est probablement une bonne chose parce qu’on dirait qu’ici les serveurs se magasinent toujours un coup de bat de baseball dans face et ensuite que le temps est extrêmement changeant en Normandie puisque le soleil refait surface une heure plus tard après qu’on ait annulé nos plans de visite pour la journée.

Finalement, l’après-midi passée à jouer à des jeux de société sera très agréable et nous permettra de refaire des forces avant notre troisième match en trois soirs. La dernière soirée au Havre sera encore plus arrosée que les 3 premières avec une contribution de chansons improvisées (pour la plupart grivoises), de Karaoké (pour la plupart des chansons françaises complètement inconnues pour nous) et de Vache qui tache avec accent (bravo Caro pour ce beau pelage digne d’une Holstein).
Encore une fois nous devons quitter tôt pour prendre le train et nous sommes tristes de laisser derrière nous toutes ces personnes sympathiques qui ont su nous faire voir toute la beauté de la Normandie et surtout toute la chaleur des Normands.

Karl-Alexandre

Carnet de Cathy

- Santé bonheur, santé bonne humeur
- Criss de nono
- La poule qui danse
- Le surplus de poule : La poule qui danse, le poula
- Le taboulée c’est crisment écoeurant
- Les chats Fritouille et Chiffon
- Le tunel qui mène à la mort
- Les livres pour enfants « Je colorie mon débarquement de Normandie »
- Les plages de galets où impossible d’être sexy en marchant
- Le troisième bunker introuvable
- Les nombreux point de pertinance perdus par fabrice.

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